le marais gardien de la diversité

un partage d'expérience vers le mieux être

samedi 2 août 2008

Le rêve de puissance.

En cette nuit du 2 août 2008, au petit matin, je m’éjecte de ce rêve douloureux par un sursaut qui me fait prendre conscience partielle des idées qui fusent en tous sens : je cours, je cours, m’enfuis, me sauve, comme un dératé, comme si c’était la bonne échappatoire ….

Ce poids lourd qui me poursuit ne me lâche pas, il rugit, vrombit, soulève la poussière, dérape et repart aussitôt, il veut absolument me rattraper, me coincer, m’écraser de toute sa masse pour me détruire ; j’ai peur, mon cœur bat, je transpire, toutes mes capacités physiques sont mobilisées, tous mes réflexes me font réagir, virevolter ; mon instinct primaire se manifeste instinctivement pour ma survie, sans chercher à comprendre l’événement, sans pouvoir distinguer le vrai du faux, le ressenti de la réalité, l’urgence c’est bien de rester sauf, vivant, de continuer à respirer.

Je souffle, reprends un peu de force et d’énergie et va savoir comment mais je me retourne, je fais face à ce monstre métallique animé de je ne sais quelle force incommensurable….Oh ! Ce n’est qu’un petit camion pas si important, une fourgonnette qui a l’air plutôt légère avec son pare choc bien modeste et ses câbles tendus pour tenir la structure.

Et si dans l’action imaginée, je trouvais le moyen d’un peu de recul, la capacité à regarder, à examiner, à décortiquer l’événement. Y verrais-je le conducteur ? Me dirait-il sa colère, sa raison de m’en vouloir, son acharnement à régler une situation insupportable.

Est-ce un ennemi, une rancune, un dysfonctionnement, une rancœur, … ?

Est-ce le châtiment, la vengeance, la pure violence du pouvoir … ?

Est-ce un ami, un parent, un enfant, « mon enfant intérieur » qui me portent dans leur âme et m’indiquent le besoin, la nécessité de changer pour sortir de ce déséquilibre permanent, de ces tensions indues, de ce mal-être stérile ?

Me verrais-je moi, à rechercher toujours la culpabilité, la souffrance, la misère ?

Une monnaie d’échange pour me laver de mes erreurs, pour la rédemption de mes péchés … !

Un petit « mea culpa » et hop tout est fini.

Et non, la culpabilité c’est tenace, c’est conforme à ce qui m’a été inculqué, à ce que j’ai inconsciemment accepté.

Et puis être victime ce serait bien, plus rien ne serait de ma faute, je serais innocent dans un monde de violence.

Quand même, je comprends combien ces manifestations ont d’irréel, j’arrive à percevoir que ce ressenti n’est encore qu’un produit de mes créations, de mon inconscient qui a emmagasiné mes peurs, qui entretient toujours ce qu’il a vécu, ce qu’il a cru apprendre.

Allez, un peu de rigueur, un peu de raisonnement pour remettre les pendules à l’heure ; le passé est dépassé, les ressentis peuvent être rangés à leur bonnes places ; il n’y a plus de ces bêtes sauvages des temps préhistoriques, la réalité d’aujourd’hui est bien là, je peux m’y adapter, j’ai bien le droit de vivre simplement comme tout un chacun, j’ai bien le droit à un peu de modestie et de bien être. Le pouvoir physique, c’est dépassé. La puissance est dérisoire, elle ne fait pas le bonheur, elle ne fait pas ton bonheur ni le mien.

Alors quoi donc ?

Alors où sont les solutions ?

Juste un peu de simplicité et d’attention pour tous et pour moi aussi, c’est bien légitime !